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Revenons donc maintenant au « Moulin » !

Comment suis-je entré à la Coopérative des Moulins de l’Ourcq ?

Mobilisé du 15 avril 1940 jusqu’au 30 novembre 1942, je fus démobilisé par les Allemands, quand ils ont envahi la zone dite « libre », au sabordage de la flotte française à Toulon. J’étais alors à Clermont-Ferrand. De retour chez moi, à BARGNY (Oise), il me fallait trouver tout de suite du travail, si je ne voulais pas être embarqué au S.T.O (Service du Travail Obligatoire) en Allemagne.

Je pris aussitôt le premier travail qui se présentait : secrétaire chez un négociant en grains (M. GARNIER) à BETZ (Oise). Mais j’étais employé chez lui au titre du « Ravitaillement Général », organisme de l’Etat, chargé de répartir alors la … pénurie dans le Canton. Je restai là jusqu’au 31 janvier 1946 où j’entrais à la Coopérative Agricole des Moulins de l’Ourcq.

Son Président d’alors – M. Francis HAMELIN – d’ailleurs fondateur de la Coopérative, m’avait demandé si je voulais bien venir travailler à MAREUIL, comme comptable, auprès de son fils, M. Jacques HAMELIN, qui était directeur, depuis son retour de captivité.

J’acceptai.

Et c’est ainsi que le 1er février 1946, je me retrouvai dans un bureau (situé alors au-dessus de l’actuel laboratoire), avec M. Jacques HAMELIN, à tenir des registres comptables (le Grand Livre), à répondre au téléphone et à taper des lettres sur une machine Underwood (j’avais appris au régiment – ça peut servir d’avoir été soldat !).

Je savais, quand même ! différencier un grain de blé d’un grain d’orge ou de seigle, car pendant mes vacances scolaires, de 1933 à 1939, j’allais tous les après-midi, au moment de la moisson, chez un voisin cultivateur, M. Maurice LAMBERT à BARGNY, ramasser, avec deux de ses fils de mon âge environ, les bottes dans les champs pour les mettre en tas. J’en garde un souvenir cuisant, à cause des chardons dans les mains… A l’époque, personne ne mettait de gants pour travailler !.

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