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SOLITUDE

 

Ma pensée a quitté l'ornière

Elle ne touche plus terre

Comment avancer droit ?

Mes pieds ne touchent pas

Le chemin rassurant.

Je vais vagabondant,

Menacé par le vent

Emporté par le vent.

 

Sur le chemin profond

Façonné par les ans

Entre des haies d'épines

Je vois des gens marcher

Traînant les pieds

En tirant des brouettes

Des valises à roulettes.

Il y en a certains

Une pioche à la main

Qui travaillent le sol

Aménageant l'ornière

Promue au rang de rail.

Bouchant les haies-frontières

Par des bottes de paille.

La foule peut marcher

Tout en sécurité

 

Pourquoi suivre un chemin

Qui tourne en rond

Quand je vois l'horizon ?

 

Je voudrais bien descendre

Quelqu'un peut-il m'entendre ?

Me lancer une amarre ?

Qui donc vit le cauchemar ?

Le prisonnier du sentier

Ou celui libéré

De la multitude

Qui vit la solitude ?

 

Chavy le 11/01/99

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