Claire
Remonter Enfants à Eugène Eugène aux enfants Claire

 

14 juin 1940
17 juin 1940
18 juin 1940
3 juillet 1940
4 juillet 1940
5 juillet 1940
9 juillet 1940
12 juillet 1940
16 juillet 1940

Comment présenter les lettres de Maman, vous faire partager l’émotion profonde ressentie lors de la première lecture ?… Emotion d’approcher de si près l’intimité de nos parents, tellement discrets sur ce plan, dans la vie quotidienne.

Maman y laisse entrevoir son affection, ses attentes, une certaine déception…

A vous de lire entre les lignes.

 

Papa a conservé ces lettres, sans doute comme un trésor ! Il ne les a pas détruites ! Cela nous autorise à en prendre connaissance avec un respect et une discrétion que j’oserais qualifier de « religieux ». Ces lettres sont restées un quart de siècle au fond de la malle aux archives, comme du bon vin elles y ont pris goût et saveur de qualité.

 

Pour nous qui avons vécu Andelaroche à cette époque : juin-juillet 40, qui avons rappelé nos souvenirs, ces lettres confirment et précisent nos dires ; de plus elles nous apprennent comment Maman a vécu les bouleversements de l’époque, les questions qu’elle avait à résoudre, ses angoisses, sa solitude… Comme on aimerait avoir en main les lettres de Papa ! Maman les aurait, paraît-il, détruites au moment de passer la « ligne de démarcation », lors du retour à Nanterre, sans doute pour éviter de compromettre Papa (on avait tellement peur des Allemands).

Elles ont aussi un intérêt historique pour ceux qui cherchent à remonter le cours du temps.

 

Pour plus de clarté, il y a lieu de préciser que Geneviève Bastide, cousine de Claire est la maman de Marie-Josée et d’Annick, qui font partie de la troupe d’enfants à Andelaroche, ainsi que de Claude, Marc et Serge, les jeunes gens qui, avec Yves, fuyaient l’avance allemande. (A ne pas confondre avec Geneviève fille de Claire).

De même Serge Bastide, à ne pas confondre avec Serge (Portzert) frère de Claire, mari de Denise, la maman de Bernard (évacué à Andelaroche le 13 mai en même temps que tous les enfants. Cf. témoignage de Geneviève sur l’exode).

 

Je vous laisse maintenant entrer dans le jardin de ces 9 lettres de Claire à Eugène, en respirer le parfum, en écouter le murmure caché entre les lignes.

 

Bonne lecture !

Sœur Marie Jean.